Il y a différentes façons d’aider, et toutes sont également justifiées et nécessaires. Choisissez laquelle est la mieux adaptée à vos préoccupations et à vos capacités. Vous pourriez, par exemple, faire du baby-sitting, apprendre aux enfants les matières scolaires par le vidéo-chat ou promener des chiens. Vous pouvez également contacter les personnes âgées et malades par téléphone, leur apporter des livres ou des aliments, et si vous êtes en bonne santé, vous pouvez donner du sang ou faire du bénévolat au service de santé.
Mais il existe aussi une forme d’aide indirecte, en vous abstenant par exemple délibérément de faire des achats de provision excessif et en partageant vos aliments si nécessaire. Pour cela, il serait utile de faire un inventaire de vos propres stocks et de considérer ce que vous avez vraiment besoin dans un avenir proche. Nous pensons qu’il est formidable que nous soyons si nombreux à vouloir faire preuve de solidarité et à aider les personnes qui sont particulièrement touchées ou qui appartiennent à un groupe à risque. Cela ne va pas de soi et montre tout ce que nous pouvons réaliser à travers nos réseaux de solidarité. Néanmoins, la meilleure façon de procéder dans l‘aide n’est pas toujours claire, surtout dans une situation où tant de choses et d‘informations changent si rapidement.
Aider en temps de Corona? Oui, mais comment…
En consultation avec les médecins, nous avons élaboré le code de pratique suivant. En cas de pandémie, il n’est pas conseillé d’aider au hasard. Lorsque vous aidez, vous vous »mélangez« plus que d’habitude, c’est-à-dire que en peu de temps, vous rencontrez de nombreuses personnes que vous n’auriez pas vues autrement. Cela conduit à une forte augmentation des contacts et donc à un risque plus élevé pour le grand public. La différence spécifique de COVID-19 est que les enfants et les jeunes en particulier peuvent être infectés sans présenter de symptômes, ou seulement des symptômes faibles, tout en restant contagieux. Si vous êtes par exemple dans la groupe d’âge des 20 à 30 ans et que vous voulez aider le plus possible, par exemple en faisant du baby-sitting et des courses, il peut arriver que vous attrapiez le virus de la famille A, que vous le laissiez à la famille B et à la famille C et que vous le répandiez le soir dans le supermarché en faisant les courses pour les personnes âgées tout en le transmettant à ces mêmes personnes.
Nous vivons dans une société pleine de contradictions, qui s’accentuent dans cette situation d’urgence. Les gens doivent travailler et s’occuper de leurs enfants tout en leur donnant des cours, les personnes qui ont un emploi précaire perdent leur emploi mais doivent payer un loyer. Le système de santé, qui atteint ses limites même en fonctionnement normal en raison des politiques d’austérité, doit aujourd’hui être plus performant que jamais. Dans cette situation, nous ne devons pas renoncer à nous entraider. Nous devons lutter contre notre propre isolement et celle des autres. Nous avons donc rassemblé quelques points à observer lorsque nous apportons notre aide, car être solidaire signifie aussi ne pas exposer les gens à des risques inconsidérés.
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Aidez localement, c’est-à-dire, par exemple, vos voisins.
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Aidez peu de personnes mais de façon continue. Par exemple, si vous voulez faire du baby-sitting, trouvez une famille et n’aidez que cette famille, en essayant de maintenir les chaînes d’infection potentielles aussi courtes que possible.
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Limitez autant que possible vos contacts sociaux physiques.
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Si vous offrez de l’assistance physique, il est conseillé de tenir compte des points suivants:
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Évitez autant que possible les contacts physiques avec les personnes appartenant au groupe de risque (déposez vos courses devant la porte, parler au téléphone plutôt qu’en réunion…)
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Désinfecter les surfaces et les mains.
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Payer si possible sans espèces.
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Utiliser le service de livraison (des pharmacies etc.).
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Désinfecter les mains / porter des gants. Les masques respiratoires sont également recommandés pour protéger les autres mais sont épuisés dans de nombreux endroits. En plus, les hôpitaux en ont un besoin urgent dans ce moment. En situation d’aide, elles sont évitables s’il n’y a pas de contact personnel avec la personne aidée.
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